L’ornithorynque est l’un des symboles de la faune australienne. Avec son bec de canard, sa queue de castor, et ses pattes palmées, il intrigue et fascine les scientifiques et les amoureux de la nature du monde entier.
Caractéristiques uniques de l’Ornithorynque
Le platypus est un mammifère unique et distinctif qui se caractérise par un certain nombre de caractéristiques physiques :
- Le pelage du platypus est doux et dense, avec une texture similaire à celle de la fourrure d’un castor. Il est principalement marron foncé avec une queue épaisse et touffue.
- La queue du platypus est plate et épaisse, ce qui aide l’animal à nager en donnant de la propulsion et en faisant office de gouvernail.
- Les pattes antérieures du platypus sont courtes et puissantes, avec cinq doigts aux extrémités. Chacun de ces doigts est recouvert d’une griffe solide, ce qui aide l’animal à creuser et à nager.
- Les pattes arrière du platypus sont palmées et ne possèdent pas de doigts. Elles aident l’animal à nager en donnant de la propulsion. Mais il n’utilise que ses pattes avant lorsqu’il nage !
- En moyenne un Ornithorynque plonge de 30 à 35 secondes à la recherche de nourriture et ne remonte que pour déglutir. Il pourrait très bien rester sous l’eau plus de 3 minutes. Il faut savoir qu’il plonge en moyenne 70 fois par heure.
- Il est pourvu d’une mâchoire gris-bleutée qu’on qualifie assez souvent de bec. Cette mâchoire possède des organes sensorielles lui permettant de repérer ses proies dans l’eau.
- La peau du platypus est épaisse et coriace, ce qui l’aide à résister aux attaques des prédateurs et aux impacts avec les rochers et les obstacles sous l’eau.
- C’est un animal de petite taille. Sa taille adulte est comprise entre 40 et 50 centimètres, elle ne varie pas d’une région géographique à l’autre. En revanche, les Ornithorynques du sud de l’Australie ont tendance à être relativement « gras » comparés à ceux du nord. Cela est dû à la différence de climat.
🧐 Fait intéressant
Les mâles possèdent un aiguillon ou « dard » sur les pattes avant. Cet aiguillon leur permet de se défendre en injectant du venin. C’est un des rares mammifères venimeux au monde. Récemment des chercheurs ont découvert qu’une enzyme présente dans son venin permettrait de traiter le diabète humain. Mais contrairement au serpent, l’Ornithorynque n’injecte son venin qu’en cas de stress. Les scientifiques n’ont donc pas à ce jour trouver de moyen efficace de récupérer ce venin sans nuire à l’animal. Même s’il n’est pas létal, le venin peut produire une douleur très intense aux humains, qui peut rester pendant des jours ou même des mois sur la zone de la piqûre. Il ne faut jamais toucher, prendre ou embêter l’animal.
Où voir des Ornithorynques en Australie ?
Gardez en tête que l’Ornithorynque est généralement nocturne. Pour avoir plus de possibilités de le rencontrer, la meilleure période de la journée pour le chercher sur la surface de l’eau est tôt le matin ou avant le coucher du soleil si l’eau est assez transparente. En revanche, dans des spots comme Broken River dans le Queensland où l’eau est assez trouble, ils peuvent être observés toute la journée ! Essayez de ne pas faire du bruit car ce sont des animaux très timides.
🗺 Les lieux réputés où les observer :
- Queensland : Broken river dans le parc national Eungella pas loin de Mackay
- New South Wales :
- Nymboida River ou Bombala River
- Jenolan Caves Blue Lake
- Berrimah Southern Highlands (Wingecarribee River en faisant la ‘Stone Quarry walk’ près du centre du village)
- Victoria : Lake Elizabeth dans le parc national Great Otways
- Tasmania :
- Latrobe dans la réserve forestière de Warrawee
- Mountain Valley Private Nature Reserve
- Mole Creek
Il existe un centre de plongée qui propose des sorties dans l’habitat naturel des Ornithorynques. Ce centre donne des informations très intéressantes et exclusives sur leur mode de vie : le centre Rainforest Scuba à l’entrée d’Eungella National Park. En Tasmanie, vous pouvez visiter Platypus House, un centre d’informations ou vous avez la possibilité d’apprendre et observer les ornithorynques et les échidnés pendant la journée.
Alimentation du platypus
Le platypus est un mammifère aquatique qui se nourrit principalement de crevettes, de vers de terre et de larves d’insectes. Il possède une glande située sur le bout de son museau qui lui permet de détecter les proies potentielles sous l’eau. Le platypus plonge souvent la tête sous l’eau pour attraper sa nourriture avec ses dents et sa langue.
Considérés comme des animaux solitaires, les platypus peuvent coopérer pendant la chasse pour maximiser leur récolte de nourriture. Ils sont actifs principalement la nuit et peuvent plonger jusqu’à 7 mètres de profondeur pour trouver de la nourriture.
En captivité, le platypus peut être nourri avec des crevettes congelées, des vers de farine et des pelotes de nourriture pour reptiles. Il est important de fournir une alimentation équilibrée et variée pour maintenir la santé et le bien-être des animaux en captivité.
Reproduction des Ornithorynques
L’Ornithorynque appartient à l’ordre des monotrèmes. Comme les échidnés qui font partie de cet ordre, ils sont les seuls mammifères ovipares, c’est-à-dire qu’ils pondent des œufs !
Les femmes sont territoriales. Seuls les mâles se déplacent à la recherche des femelles le long des rivières ou des points d’eau, pendant la saison de reproduction… Les mâles s’affrontent pour une femelle pour décider lequel des deux pourra s’accoupler avec elle. Ce combat n’a rien de violent. Le vainqueur est uniquement celui qui arrivera à monter sur le dos de l’autre après de multiples galipettes aquatiques !
Même si la femelle aura plusieurs partenaires pendant une saison, elle ne pondra en général qu’un œuf par saison et par an (rarement deux) ! Elle va donc pondre cet œuf dans la chambre principale de son réseau de galeries. Elle refermera cette chambre avec de la boue à chaque fois qu’elle la quittera pour protéger l’œuf d’éventuels prédateurs comme les serpents. Une fois l’œuf éclos, la femelle condamne la chambre avec des branches plutôt qu’en la colmatant. Une fois arrivé à maturité, le jeune Ornithorynque quitte la zone si c’est un mâle. Si c’est une femelle elle reste sur le même territoire. Ainsi, sur un même territoire, on peut trouver plusieurs générations de femelles issues de la même famille.
Dans la nature, l’Ornithorynque vit en moyenne une dizaine d’années.
Habitat
L’ornithorynque vit dans les cours d’eau douce de l’est de l’Australie, y compris en Tasmanie. Il préfère les rivières et les lacs avec des berges bordées de végétation.
L’Ornithorynque est un animal semi-aquatique qui passe la majeure partie de sa vie dans l’eau. Il habite les rivières, les cours d’eau, les lacs et les simples mares. Les femelles construisent un réseau de galeries le long de leur habitat à la manière des lapins. Ces galeries relient plusieurs chambres entre elles, une de ses chambres servira à la ponte.
Efforts de conservation et statut
L’Ornithorynque possède plusieurs prédateurs comme les dingos, les serpents, les renards, les goannas ou encore les crocodiles marins vers les estuaires dans le nord de l’Australie.
Dans le passé, l’Ornithorynque en Australie a souffert de la chasse pour sa fourrure et des différents pièges à crustacés utilisés dans son habitat. Aujourd’hui c’est une espèce protégée qui est « en préoccupation mineure » sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. En revanche son habitat a été fragmenté par les différentes constructions humaines et c’est une espèce qui a disparu de l’Australie-méridionale.
En 2020, plusieurs scientifiques ont plaidé pour inscrire le platypus sur la liste des espèces menacées dans certaines régions de l’Australie, en particulier dans l’État de Victoria. Cette reconnaissance permettrait d’obtenir davantage de financements et de mesures de protection légales pour l’espèce.
Des programmes de surveillance des populations sont en place pour suivre les tendances démographiques des platypus et leur état de conservation. Les platypus dépendent des rivières et des zones humides pour survivre. Des efforts de restauration des habitats fluviaux sont entrepris, tels que la replantation de végétation indigène le long des berges, la suppression des espèces invasives, et l’amélioration de la qualité de l’eau. Cela vise à garantir que les rivières offrent un environnement sain pour l’alimentation et la reproduction des platypus.
Enfin, des chercheurs travaillent sur des projets de recherche visant à mieux comprendre les impacts du changement climatique, des polluants chimiques, et des maladies sur l’espèce, afin d’informer les efforts futurs de conservation.
Questions fréquentes
Oui, les mâles possèdent un éperon venimeux sur leurs pattes arrière, principalement utilisé contre les rivaux pendant la saison des amours.
Oui, mais ils sont timides et nocturnes, donc il peut être difficile de les apercevoir. Les meilleures chances sont tôt le matin ou au crépuscule dans des zones d’eau douce calmes.
Ils sont généralement silencieux, mais les petits peuvent émettre un faible sifflement pour communiquer avec leur mère.